10ème édition du 22 au 30 janvier 2016


Des films existent qui ne sont pas montrés ou trop rarement ou mal, leur vie souterraine n’étant pas due à leur absence de qualité.
C’est ce constat qui a entraîné la création du festival en 1997. Depuis, chacune des éditions du festival, a renforcé ce désir de renverser les choses : faire voir ces films habituellement invisibles, qui se font souvent seuls, souvent sans moyens, souvent à l’encontre d’une esthétique et d’un propos acceptables par le marché de l’audiovisuel. Les montrer mais aussi les accompagner, en se demandant pourquoi et comment ils parviennent malgré tout à exister, en invitant leurs réalisateurs et en provoquant rencontres et réflexions avec le public.
Depuis 1997, nous explorons ces marges mouvantes de la production audio-visuelle « hors-normes » que ne balise aucune grille de programmation, sans autre raison d’être au monde que le désir des créateurs, mais aussi celui du public lorsqu’il parvient à ces films.
Le Programme est ici ! 
… ou au format web !
Edito 2016
Cette année nous avons reçu 600 films provenant d’une quarantaine de pays. A l’issue d’un processus de pré-sélection s’échelonnant de juin à septembre 2015, nous avons sélectionné 90 films de 27 nationalités différentes de tous genres et supports confondus : des films tournés en pellicule (35mm, 16mm, super 8), en numérique ou utilisant des images récupérées (archives, films trouvés, internet).
Nous présenterons cette année les derniers travaux de cinéastes que nous suivons depuis de nombreuses années et qui nous témoignent une fois encore leur fidélité (Pierre Merejkowsky, Muriel Montini…), d’autres que nous avons découverts plus récemments et programmés dans de précédentes éditions (Toby Tatum, Sylvie Denet…) et enfin de jeunes réalisateurs et réalisatrices dont nous découvrons cette année l’univers (Chingiz Narynov, Eva Tourrent…).
Comme à l’accoutumée, le festival se fera l’écho des diverses formes cinématographiques : le documentaire, la fiction, l’expérimental, l’animation, l’essai et l’art vidéo. Cependant, force est de constater que les frontières tendent de plus en plus à s’atténuer et l’interfécondité entre ces différents genres est cette année particulièrement prégnante. Les films sélectionnés témoignent d’une volonté de s’émanciper des cadres contraints que pourraient imposer leur genre ou leur sujet pour proposer de nouvelles approches du réel. Ces œuvres développent diverses stratégies de subversion et d’hybridation qui nous semblent particulièrement novatrices au sein de la création contemporaine.
Certains artistes adoptent les nouvelles technologies pour dévoiler les beautés enfouies d’un paysage au moyen de multiples compressions numériques ( M (Madeira) de Jacques Perconte) ou au contraire se réapproprient de vieux outils pour créer les conditions d’une rencontre ( Zone Blanche de Gaëlle Cintré sur les électro-hypersensibles, fut tourné avec une caméra mécanique, tout appareillage électrique étant prohibé sur le tournage).
Ainsi nous avons voulu concevoir cette nouvelle édition comme un panorama de créations audacieuses, interrogeant tout à la fois notre rapport au monde et à sa représentation mais présentant aussi une véritable réflexion sur le médium cinématographique.
C’est précisément dans cette perspective que nous ferons dialoguer trois univers, à la faveur de trois programmes spéciaux : celui du grand cinéaste du patrimoine espagnol, José Val del Omar, qui a sans cesse repoussé les limites de l’outil cinématographique pour en éprouver toute la force poétique ; celui des films contemporains expérimentaux indiens, le cinéma Prayoga, qui interrogent les traditions culturelles, philosophiques et religieuses à la lumière d’une pratique filmique innovante et décomplexée. Et enfin l’univers des films de fiction explorant divers territoires mythologiques dans un programme intitulé «Aspects du mythe ».
Entre ces trois univers, se dessinent des proximités formelles (hybridation documentaire/fiction, recherches plastiques…) et des correspondances thématiques (le rituel, le sacré, le territoire…) qui résonnent par ailleurs avec de nombreux films de la sélection.
Les Inattendus renoue avec le lieu qui a vu naître la première édition du festival, la Maison des Jeunes et de la Culture Monplaisir dans le 8ème arrondissement de Lyon, une salle de projection confortable et un lieu convivial de rencontre entre le public et les réalisateurs.
Lieu du festival : MJC Monplaisir, 25 avenue des Frères Lumière, 69008 Lyon. Tel accueil : 04 72 78 05 70
Horaire d’ouverture :
- En semaine : première séance à 16h00, fermeture des portes à minuit pour le dernier métro.
- Le week-end : première séance à 14h00, fermeture des portes à minuit pour le dernier métro.

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