AB IRATO, sous l’empire de la colère, film soutenu par l’ACID, ne sort que dans un seul cinéma : Le Reflet Médicis
AB IRATO, sous l’empire de la colère
Réalisé par Dominique Boccarossa
Avec Joël Lefrançois, Yann Goven, Agnès Belkadi
France, 2010, 1h42
Date de sortie 6 février 2013
Synopsis : Deux adolescents détiennent en otage le fils d’un riche industriel. Un policier, en proie à des doutes existentiels, les suit à distance avec une indolence proche de l’indifférence. La présence de l’homme d’affaires et de sa femme sur les lieux du drame provoque une situation conflictuelle extrême et irréversible.
«Ça commence comme un long métrage expérimental, avec une poignée de paumés qui errent dans les champs. Ensuite, le film vire au polar avec ravisseurs, otages et flics. L’ombre de Samuel Beckett plane sur ce scénario déstabilisant, mais intrigant, signé Dominique Boccarossa.» Nicolas Didier (Télérama).
« La caméra relève bien plus du pinceau que de l’enregistreur, le son du matiérisme, les personnages de figures et l’histoire de l’allégorie. Voire de la tragédie grecque, ce qui n’est pas contradictoire, mais avec les ingrédients de la société d’aujourd’hui : inégalités économiques arrogantes, chacun pour soi débridé, disparition de toute empathie, perte inexorable des repères moraux, bref tout ce qui met en colère à l’ouverture du journal.
Mais alors que chez d’autres, tout aussi respectables, la colère nous atteint en nous rendant profondément tristes, celle de ce cinéaste-là, qui ne laisse certes pas de nous déranger, nous subjugue aussi par ses partis pris formels rassasiant notre appétit d’art, ses inventions stylistiques osées, puissantes, magistrales. Si, donc, Boccarossa est peintre, c’est par cette prise en main du matériau cinématographique même, et par là qu’il nous offre un incontestable objet de cinéma, étonnant de bout en bout, douloureusement jouissif, par là qu’il signe une incontournable contribution au mode élégiaque. » Philippe Fernandez, cinéaste
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