Dans le cadre du festival Drôle d’endroit pour des rencontres
À mort l’arbitre
de Jean-Pierre Mocky
Avec Michel Serrault, Eddy Mitchell, Carole Laure
France- 1983 – 1h22
Synopsis : Avant le match, l’atmosphère est déjà surchauffée. Et l’inspecteur de police Granowski sait déjà qu’il aura fort à faire parce que les supporters sont venus en masse, par cars entiers. Maurice, lui, l’arbitre, oublie pour l’instant qu’il va avoir à maîtriser vingt-deux hommes prêts à taper du pied dans un ballon, en s’occupant tendrement de son amie Martine.
Le match est heurté. Maurice, à un moment, siffle un pénalty; l’excitation est à son comble. Et, à la fin du temps réglementaire, les visiteurs sont battus. Mais les supporters, emmenés par Rico et Albert, entendent bien dire son fait à l’arbitre. Ils l’attendent alors à la sortie du stade. Celui-ci parvient néanmoins à sortir subrepticement avec Martine, pour participer à une table ronde télévisée sur l’arbitrage. Lorsque Rico et ses amis l’aperçoivent, leur fureur redouble. Ils se précipitent au studio de télévision et se lancent à la poursuite de Maurice et Martine. Ceux-ci se réfugient dans un centre commercial et profitent de quelques matelas pour passer le temps du mieux qu’ils peuvent pendant que les supporters les cherchent. Caché, Rico aperçoit une ombre qui se profile vers lui, il frappe et tue Béru, l’un de sa bande. Aussitôt, il appelle à l’aide, accusant Maurice de ce meurtre. Albert, Teddy et les autres sont alors bien décidés à se venger. Ayant gagné l’appartement de Martine, Maurice et son amie se sentent tranquilles. Mais Rico et les autres ont réussi à les retrouver. Ils procèdent à l’assaut de l’appartement. Nouvelle fuite de Martine et Maurice, alors que les morts accidentelles s’accumulent – les assaillants prennent des risques – et que la police survient toujours trop tard. Cependant, au moment où Rico lève une hache sur Maurice, Granowski arrive. Bientôt la poursuite reprend parce qu’un des supporters a fait diversion. Martine et Maurice succombent au moment où ils se croyaient hors de danger.
Michel Serrault par Jean Pierre Mocky
« Vous savez, cela fait longtemps que je pense que les acteurs comiques sont aussi d’excellents acteurs dramatiques. Les exemples classiques sont Fernandel, Bourvil et Raimu (…). Quant au personnage de Serrault dans A mort l’arbitre ! (1983), il est un peu comparable à Robert Le Vigan dans Goupi Mains rouges, c’est-à-dire un personnage d’exception. »
Les intentions de Jean Pierre Mocky
Jean-Pierre Mocky a déclaré qu’il voulait dédier son film « à tous ceux qui meurent pour rien » et décrire dans le temps même de l’histoire (puisque le film a exactement la durée de cette poursuite qui se déroule après le match) le phénomène de la colère non préméditée chez des gens tout à fait moyens et ordinaires tels que Rico et sa bande. » Un de ces films qui démarrent comme une comédie et se terminent en tragédie ».
Quelques critiques
« Serrault impeccable en beauf teigneux, fait froid dans le dos. Sur la pulsion de mort, sur le parallèle entre sexualité et violence, Mocky fait mouche. Sauf sur la fin« . Jacques Morice – Télérama.
« Satire vraiment flippante – et toujours d’actualité – du fanatisme des supporteurs qui confirme que, quand on en lui donne les moyens, Mocky est l’un des rares réalisateurs français capable d’exceller dans le registre casse-cou du fantastique social » Samuel Douhaire – Libération 29/09/2006
Plus dinformation sur le site de Jean Pierre Mocky
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