Enjeux sur Image, le 17 novembre 2011 aux Alizés : Mafrouza – Paraboles

Enjeux sur Image, le festival Sols en films présentent
« MAFROUZA – PARABOLES ! »

(inédit à Lyon)
d’Emmanuelle DemorIS

Jeudi 17 Novembre à 20h30

au cinéma Les Alizés
214 avenue Franklin Roosevelt – Bron

Mafrouza – Paraboles !
Un film d’ Emmanuelle Demoris
2h35 – France – 2010

La séance sera suivie d’un débat animé par Mokhtar El Gourari, professeur d’arabe et de cinéma.

MAFROUZA Paraboles : la fiche Enjeux sur Image
Mafrouza, le site officiel

Cinquième et dernier volet de Mafrouza, Paraboles a obtenu le Léopard d’Or des Cinéastes du Présent au Festival de Locarno en 2010 et la mention spéciale au Festival Jean Rouch à Paris.

Synopsis :
Mohamed Khattab tient l’épicerie de Mafrouza. Cheikh, il fait aussi le sermon du
vendredi dans la mosquée du quartier. Mais en ces jours de fête où se prépare  l’Aïd, des fondamentalistes viennent s’emparer de ladite mosquée.
Les gens de Mafrouza racontent cette prise de pouvoir avec lucidité et calme, c’est-à-dire sans diabolisation et avec la force d’une parole qui recourt aux arguments à la fois du cœur et de la raison.

Comme le dit l’ami fidèle de Mohamed Khattab : « Les Frères cherchent à attirer les gens ; si tu aimes quelqu’un, tu n’essaies pas de l’attirer, tu lui parles directement. »
Blessé, Mohamed  Khattab garde sa dignité, son ironie et le secret sur ses intentions, Mais il n’a pas dit son dernier mot.
La suite des événements lui donnera l’occasion de « parler directement » pour dire
ses stratégies, sa rage et sa résistance, mais aussi sa complicité et sa tendresse pour cette caméra avec qui est venu le temps de la séparation puisque le tournage touche à sa fin, au terme de deux années passées à filmer dans le quartier.

Visualiser un extrait

Quelques Critiques

« Détruit en 2007, juste après la fin du tournage du film d’Emmanuelle Demoris, le quartier de Mafrouza, à proximité du port d’Alexandrie, avait été construit par ses habitants sur les vestiges d’une nécropole gréco-romaine. On pourrait croire que ce documentaire revient d’entre les morts, or il revient d’entre les vivants, tant le présent de cette communauté qu’il nous offre en partage éclate à chaque instant à l’écran. Les gestes, qu’ils soient quotidiens ou ancestraux, semblent relever de la première et de la dernière fois. Dans ses habitats de fortune creusés à même les tombes, et que la mort devrait envelopper, règne une formidable voloné de vivre. Les personnes n’ont pas peur d’y habiter comme elles n’ont pas peur de parler devant la caméra d’une réalisatrice française, à quelques exceptions près qui se méfient de la mauvaise image de l’Egypte que le film pourrait renvoyer. Mais les deux ans de tournage auront raison de ces réticences, et c’est l’une des beautés du film que de montrer l’évolution des relations qui se nouent entre les habitants du quartier et la réalisatrice, passant d’une méfiance justifiée à une complicité gagnée avec le temps.
La durée du film elle-même (11h43), qui pourrait en rebuter certains, emporte immanquablement l’adhésion car elle seule peut faire naître cette complicité qui s’établit, cette fois, entre les personnes du film et le spectateur. Si chaque partie peut être vue séparément et de manière autonome, tout l’intérêt du film consiste évidemment à se laisser porter par cette fresque intime (où les portes des maisons s’ouvrent à nous) et collective (où, dans le labyrinthe des ruelles, se tissent des relations de bon voisinage et d’autres plus tendues). C’est aussi le retour des personnes d’une partie à l’autre et ce qui s’est joué entre ces parties – un divorce, une naissance, une balafre qui apparaît sur un visage – qui construit le fil fictionnel du film et donne au documentaire l’ampleur d’une véritable saga. » LES CAHIERS DU CINEMA – Nicolas Azalbert – juin 2011

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